J’avais veillé toute la nuit et était allé me coucher vers 3h30. C’était incroyable à quel point le travail de chargée de discipline pouvait être fatiguant. Cela ne faisait qu’un jour que j’étais là et j’étais déjà épuisée. Après avoir ranger mes valises, aller voir le directeur pour parler de mon devoir, avoir réprimander deux élèves qui se bagarraient, fait 10 fois le tour du pensionnat, envoyer dans leurs chambres une groupe de filles qui se promenaient en pleine nuit dans les couloirs, refait plusieurs fois le tour du pensionnat…J’étais vraiment fatiguée et je me demandais encore et encore pourquoi on m’avait choisi moi pour être chargée de discipline.
Le jour se levait et les rayons du soleil traversèrent les rideaux fermés de ma chambre, je me réveilla immédiatement en les sentant sur ma peau. Je remua dans tous les sens pour me cacher sous mes draps.
*Fichu matin, tu me causeras toujours des problèmes !*
En effet, le seul moment où je redoutais vraiment le soleil s’était lorsqu’il se levait. C’était bien étrange d’ailleurs car ce n’était pas à cet instant que le soleil frappait le plus fort. Je sortis doucement ma main des mes couvertures pour prendre mon réveil et voir l’heure qu’il était. 6h05. Il était vraiment tôt, mais c’était tout de même l’heure pour moi de me lever. Je regardai dans le lit à côté de moi, Ayumi dormait encore, son visage était paisible et serein. Je me leva discrètement et ferma mieux les rideaux. J’ouvris l’armoire où je sorti une robe blanche ornée de lacets violets que j’enfila rapidement. Puis je me coiffa et me fit deux petites tresses pour ne pas avoir trop chaud avec cette longue masse de cheveux.
Je sorti de la chambre et commença ma ronde, enfin non je n’allais pas faire de ronde, j’allais plutôt me promener. Oui faire une petite balade dans le pensionnat ou même sortir dans le jardin. Mais quelque chose vint briser la tranquillité de ces instants. Du sang. Quelqu’un avait versé du sang quelque part dans le pensionnat. Je suivit l’odeur à travers les couloirs pour arriver dans le hall. Le sang venait de dehors. Personne ne devait être dans le jardin à cette heure-ci, aussi ouvris-je la porte et me dirigea rapidement vers un grand olivier. A ces racines, quelques goutes de sang s’y trouvaient. Je fis quelque pas et vi une jeune fille de dos, c’était elle qui saignait. Je pris une forte inspiration et pris la parole.
-Toi là, je peux savoir pourquoi ton sang n’est pas là où il devrait être ? Dans le règlement il est écris que l’on ne doit pas faire couler du sang. Alors à moins que tu n’ais une raison valable, je me vois dans l’obligation de te demander ton nom et ta chambre.
Je n’avais pas reconnu qui s’était, tout ce que je savais c’est que cette fille avait surement enfreint une règle du pensionnat.